La guerre des chefs aura eu raison de la raison

Publié le par Jean-François THOMAS

Le Verdunois n’aura pas sa communauté d’agglomération au 1er janvier 2014. La préfète a rejeté les dernières démarches initiées par 22 maires sur 25 des codecoms de Charny et Verdun.

Le premier réflexe serait d’en vouloir à la représentante de l’état. Certes on ne peut que regretter le choix du périmètre proposé en juin dernier, sur la base de la fusion de quatre codecoms, dont on savait pertinemment que des volontés fortes s’exprimeraient farouchement dans deux d’entre elles, Val de Meuse et Meuse Voie Sacrée, au-delà de tout entendement et de toute raison, pour s’opposer à cette création de communauté d’agglomération.

Une solution existait via la Commission Départementale de Coopération Intercommunale. Cette commission est sensée initier et favoriser la réforme de l’intercommunalité, comme elle le fait dans les autres départements français.

Mais pas en Meuse. Le diktat de certains, le conservatisme d’autres, a pesé plus fort. Et quand on pense que la plupart des élus qui ont rejeté les amendements, l’ont fait sous l’ « argument » d’une opposition au maire de Verdun, écoutant davantage leurs rancœurs que la raison du développement d’un territoire, on comprend qu’aujourd’hui encore certains n’assument pas publiquement leur vote.

Ils ont refusé d’entendre et de reconnaître la volonté des élus du territoire de Verdun de s’organiser pour préparer l’avenir.

Nous le groupe des 12, nous sommes tout simplement consternés par ces guerres de petits chefs qui ne sont que dans une logique de conquête ou de sauvegarde de pouvoir.

On nous accuse d’avoir dépassé nos différences politiques, d’avoir impulsé une dynamique de groupe, d’avoir réussi à réunir 29 communes sur 51, puis 22 élus sur 25 autour d’un même projet… MAIS surtout d’avoir ignoré ces luttes intestines et obtenu de la ville de Verdun un engagement autour d’une représentativité qui permette un meilleur équilibre entre la ruralité et la ville.

Certes, on peut prétendre que rien n’est perdu... SAUF les millions d’euros qui auraient pu être mobilisés au service du développement économique et social de notre territoire dès le 1er janvier 2014.

A noter aussi que 2014 était une année charnière : la loi prévoyait un assouplissement exceptionnel de procédure, car renouvelable tous les 12 ans seulement, pour les communes périphériques qui auraient souhaité rejoindre cette communauté d’agglomération! Et elles sont nombreuses !

La déception s’étend bien au-delà du périmètre de nos deux codecoms.

Notre détermination d’hier aura au moins servi à ces trois autres communes en France qui ont su profiter de l’amendement des 30000 et qui se sont constituées en communautés d’agglomération pour ce 1er janvier 2014.

Déçus certes, mais certainement pas abattus, et surtout déterminés à ne pas laisser nos détracteurs d’hier reprendre à leur compte tout ce que nous avons réussi à impulser depuis plus de deux ans de réunions et de travail.

Dès à présent, nous remettons l’ouvrage sur le métier pour préparer, construire et partager.

Le groupe des 12 ne demande qu’à s’agrandir avec tous ceux qui partagent les mêmes valeurs et même volonté de servir avant tout le territoire du Verdunois.

Dominique JERONNE, Maire d'Ancemont, Alain ANDRIEN, Maire de Belleray, Marie-Claude THIL, maire de Béthincourt, Julien DIDRY, Maire de Bras sur Meuse, Daniel LEFORT, Maire de Champneuville, Pascal BAUMIER, Adjoint au Maire de Dugny sur Meuse, Francis TOUSSAINT, Adjoint au Maire de Dugny sur Meuse, Gérard CHRISTOPHE, Maire de Foameix Ornel, Louis KUTSCHRUITER, Maire d'Haudainville, Pascal PIERRE, Maire de Heippes, Alain LOUPPE, Maire de Maucourt sur Orne, Christine HABART, Maire de Souilly, Jean-François THOMAS, Conseiller Régional de Lorraine, François GUERRA, Maire de Villers sur Meuse.

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