Au top du flop

Publié le par Jean-François THOMAS

Depuis quelques jours, le débat sur l’intercommunalité dans le verdunois se durcit et de manière inversement proportionnelle, le niveau des arguments s’en ressent.

Le groupe interco du Verdunois est composé de Dominique JERONNE, Maire d'Ancemont, Pascal PIERRE, Maire de Heippes, Alain ANDRIEN, Maire de Belleray, Alain LOUPPE, Maire de Maucourt sur Orne, Marie-Claude THIL, maire de Béthincourt, Gérard CHRISTOPHE, Maire de Foameix Ornel, Julien DIDRY, Maire de Bras sur Meuse, Christine HABART, Maire de Souilly, Daniel LEFORT, Maire de Champneuville, Jean-François THOMAS, Conseiller Régional de Lorraine, Louis KUTSCHRUITER, Maire d'Haudainville, François GUERRA, Maire de Villers sur Meuse.

Il est la cible de plusieurs attaques concordantes. Y aurait-il des éléments de langage ?

Voici le top 7 des arguments entendus ces derniers jours. Au top du flop.

Flop n° 7 : avec la communauté d’agglomération, Lux va mettre la main sur le champ de bataille. Dans la future communauté d’agglo, Verdun pèsera de l’ordre du quart des conseillers intercommunaux. Reste donc 75% des délégués, qui participeront aussi au travail sur le champ de bataille. Si cela peut unifier un peu le paysage morcelé de la Mémoire dans le secteur et permettre d’enfin de préparer le centenaire et surtout l’après centenaire, il vaut mieux s’en saisir non ?

Flop n° 6 : Il faut forcer des codecoms à rejoindre la communauté d’agglomération autour de Verdun et faire pression sur les élus et la population pour ce faire. C’est l’antienne du maire de Verdun. Comment construire une intercommunalité du XXI° siècle, fondée sur la transparence, le dialogue et la co construction, avec de tels propos ? C’est bien en dépassant cette vision des rapports de force, en partageant des objectifs et des moyens, en acceptant de trouver des consensus, qu’on arrivera à retisser les liens de la confiance et du dialogue dans le verdunois.

 Flop n° 5 : Le groupe interco du verdunois n’a aucune légitimité. Nous n’en avons d’autre que notre mandat, notre passion du territoire et notre volonté de construire durablement. Apparemment c’est trop pour certains. Depuis un an passé, voyant que tout était bloqué, nous avons cherché à travailler pour faire sauter les verrous. Travail, conviction et sérieux sont notre première légitimité.

Flop n°4 : le groupe interco est manipulé par Verdun. Vu la composition du groupe, il y a peu de chances. Et oui nous souhaitons une communauté d’agglomération. Mais nous ne souhaitons pas imposer mais construire avec celles et ceux qui veulent construire.

Flop n°3 : demain dans l’interco sera appliquée la politique de Verdun. Double erreur : ce ne sont pas les statuts, ni la nature juridique de la communauté d’agglomération qui feront la politique de celle-ci. Ce ne sont que des outils. Ce sont les élus issus des prochaines élections qui diront et feront ce que leurs électeurs leur auront demandé. La seconde erreur est liée, ce n’est pas la politique de Verdun qui peut être en cause mais celle du maire et de sa majorité. Il n’y a aucun sens à confondre les hommes et les territoires.

Flop n°2 : dans le groupe interco, ils se sont déjà réparti les places pour savoir qui sera président et qui sera vice-président de la communauté d’agglomération. Désolé, mais c’est non. On a trop de travail pour perdre notre temps sur le sujet. Et surtout, nous ne l’avons jamais abordé. Car d’une part eu égard au nombre de délégués et à la composition du conseil de communauté future, bien malin celui qui arrivera à faire des projections. Ensuite, parce que ceux qui colportent ces messages ont toujours géré ainsi, par copinage et recherches de places. Je comprends qu’ils puissent être dérouté par une nouvelle génération d’élu qui préfère parler d’intérêt général et de construction de l’avenir, plutôt que de se regarder le nombril.

Flop n°1 : il faut attendre les prochaines élections municipales avant de construire la nouvelle intercommunalité. Cet argument est peut-être le pire, il s’accompagne aussi fréquemment d’une docte sentence sur le respect dû aux électeurs. En fait, c’est l’argument de ceux qui veulent que rien ne bouge mais qui n’osent pas le dire. Si on attend les élections, il faudra que les nouvelles équipes se mettent en place et prennent possession des structures existantes. Cela veut dire que le débat ne pourra reprendre qu’en 2015, pour application au 1er janvier 2016. Quand on voit que cela fait deux ans que le débat est posé dans le verdunois et que rien n’avance, que l’amendement pour les 30 000 habitants n’aura plus d’effets à compter de mars 2016, que notre territoire a besoin de progresser collectivement en raison notamment de son isolement et de sa pauvreté… Peut-on encore attendre 3 ans ? Peut-on prendre le risque d’échouer ?

Nous avons fait dans notre groupe un double choix :

-         Mettre en place la boite à outil à compter du 1er janvier 2014, à charge pour les élus de mars 2014  de l’améliorer et surtout de l’utiliser en faveur d’une politique de territoire ambitieuse.

-         Se donner tous les moyens de réussir, en adoptant un périmètre pertinent, mais dans lequel nous sommes sûrs de réunir les conditions légales pour adopter un nouveau périmètre et de nouvelles compétences pour la communauté d’agglomération.

Et en partageant avec l’ensemble des maires, les élus du territoire et le grand public, le projet de statuts, de périmètre et de gouvernance et en acceptant, en provoquant le débat, le dialogue et l’échange.

Nous faisons le pari de cette réussite collective et de ce travail ambitieux. Il est passionnant, nous sommes passionnés. 

Publié dans Intercommunalité

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